lundi 24 juillet 2023

JAAW - Supercluster

Svart records
26/05/2023





Derrière cette pochette psychédélique et chromée, non pas un album de stoner mais un album... d'industriel.

Oui, ça choque. Et c'est sans doute une partie des raisons expliquant pourquoi je n'ai pas tout de suite trouvé mon compte dans ce super groupe (vraiment ? À part un nom ou deux - mais surtout un en la personne de Andy Cairns -, ces gens-là avaient tout à prouver chez moi). Car JAAW a d'abord eu le mérite de me montrer que j'avais quelques attentes quand on se dit industriel, quelques images à avoir immédiatement en tête, des espoirs de concassage, de grise mine, de béton figuré dans ma cervelle ou proprement lancé à mon visage. Rien de ce que présente cette carte de visite qu'est cette illustration, donc.

Mais on en revient, croyez-moi. Supercluster n'est pas celui qui vous apportera votre dose de douleurs urbaines format argentique - plein d'autres le font, après tout - mais celui qui vous montrera une autre manière d'habiter sa ville, se l'approprier et même s'y amuser. Non pas qu'on sourit sans mauvaises arrières pensées ici, mais on sort la bombe et on graffe les murs de toutes les teintes possibles, rock, post, doom, sans lésiner sur les couleurs que l'on apprécie criardes et fières. "Street" en somme, et en bande, peintures chaotiques dans des lieux détournés, toujours en fuite et dans l'instant. Sûr, cela pourra paraître assez désordonné et inabouti, selon les goûts de chacun. JAAW peut sortir un tube et chercher l'évasion par la suite, virevolter de simplicité puis faire des belles ritournelles à chantonner, lèvres fermées, l'envie titillante de faire de l'espace public son terrain de jeu... Finalement, sympathique en diable.


Cripure 


Lien bandcamp : https://jaawband.bandcamp.com/album/supercluster

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Anohni and the Johnsons - My Back Was a Bridge for You to Cross

Rough Trade/Secretly Canadian 07/07/2023 Anohni avait déjà brisé sa coquille sur Hoplesseness paru 7 ans plus tôt. Sans les Johnsons mais ...