P2
05/05/2023
En grossissant le trait, on pourrait dire que Krallice nous fait profiter de son évolution en sortant un album à chaque étape, à la façon de Darkthrone depuis les années Dennis Dread. Il y a d'ailleurs un autre lien entre les Ricains et les Norvégiens pour qui achètera Porous Resonance Abyss mais chut ! Ne gâchons pas trop cette belle surprise crue, étrangement cohérente avec l'oeuvre principale qu'elle accompagne.
Cette œuvre, parlons-en, tant elle surprend puis s'inscrit aisément au sein d'une discographie où habitent Years Past Matter, Hyperion ou encore Demonic Wealth. Un rang d'honneur - mes petits favoris - que rejoint Porous Resonance Abyss, tant l'étonnement de voir les noms de Voivod, Yes et Rush s'inviter dans une musique instrumentale (vous êtes sûrs ? Tendez l'oreille...) laisse place à l'enchantement, celui de contempler un espace empli de planètes en lévitation, le regard perçant du fou dans la montagne comme seul spectateur.
Dénué d'humanité mais clairement pas d'émotion, le Krallice de 2023 se plonge dans l'émerveillement naissant du ciel, dôme indifférent et ô combien fascinant dans son mouvement perpétuel. On a beau être brusqué, chamboulé par ces guitares stridentes, cette batterie passant régulièrement en hyper vitesse, la contemplation se fait avec la sérénité transpirant des claviers, pris dans le même mouvement que les astres. Porous Resonance Abyss donne à vivre l'éternel chemin des choses de l'univers, rien de moins, accrochant de ses structures fluides - clairement le groupe revient de loin sur ce point, souvenez-vous de la période irritante de convulsions post-Ygg Huur -, émouvant de ses acmés répétés.
Il me tarde d'entendre la prochaine étape de ce voyage. Celle-ci, déjà, se classe parmi les plus belles entamées par Krallice.
Cripure
Lien bandcamp : https://krallice.bandcamp.com/album/porous-resonance-abyss
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